04/02/2011

Des Jardins de Babylone aux murs végétaux

 
Au commencement, Dieu créa un jardin, Eden était son nom...

Notre voyage dans le temps nous a mené depuis les « Jardins suspendus de Babylone », en passant par la Grèce antique et Rome où les jardins pénètrent dans les maisons. 

Au Moyen Âge, les jardins médiévaux, illustré par le « jardin du curé » à Seix, sont des potagers où l'on cultive des plantes utiles. 

Puis nous avons visité les jardins de la Renaissance, les parcs à la française où la nature semble domptée et soumise à la volonté du grand « Architecte », les jardins à l’anglaise ou l’apparente anarchie de la nature est en fait imitée ; le refus de la symétrie s’y apparente alors à un refus des codes et devient le symbole d’une émancipation vis-à-vis de la monarchie absolue.
 

Mais l’évolution ne s’arrête pas, et le jardin devient mur végétal ; lignes sobres, matériaux innovants, végétaux « graphiques », le jardin "moderne" est avant tout adapté à notre vie d'aujourd'hui, facile à entretenir et utile à vivre. 
Le jardin s’affirme également comme un laboratoire d’expériences sociales et écologiques dans des lieux « alternatifs ». Des jardins partagés, foyers d’échanges entre les cultures et les générations, jusqu’aux idées fécondes de Gilles Clément (jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste et écrivain français né en 1943) résumées ci-aprés de façon quelque peu réductrices. 

Jardin en mouvement, qui s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement et au libre mouvement physique des espèces qui s’y installent qui ne rencontrent pas les obstacles ordinairement dressés pour contraindre la nature à la géométrie, à la propreté ou à toute autre principe culturel privilégiant l’aspect. « Faire le plus possible avec, le moins possible contre » résume la position du jardinier du « Jardin en Mouvement ». 

Jardins planétaires, concept qui fait de la Terre un jardin dont l’homme est le jardinier. La finalité du Jardin Planétaire consiste à chercher comment exploiter la diversité sans la détruire. 

Le Tiers Paysage désigne la somme des espaces où l’homme abandonne l’évolution du paysage à la seule nature. Il concerne les délaissés urbains ou ruraux, les espaces de transition, les friches, marais, landes, tourbières, mais aussi les bords de route, rives, talus de voies ferrées, etc…

Pour conclure cet aspect « sociologique » du jardin avec un exemple proche de nous, l'ACSE (Association columérine socio-éducative), dont la devise « Cultivons d'autres possibles » prend tout son sens, a mis en place la culture d'un jardin pédagogique, situé à la ferme du Tinturier du chemin Saint-Jean, pour les jeunes et les habitants des quartiers de Colomiers.