LA SORTIE AU CAYLA

Une belle journée, départ rendu un peu plus (trop) matinal à cause du changement horaire.

Notre premier rendez-vous est à Lagrave entre Gaillac et Albi dans les méandres du Tarn ; il s’agit d’une rencontre avec :

- d’une part un site (celui du « Troclar ») d’une grande richesse historique sur une période pour laquelle il existe bien peu de traces : celle des invasions franques jusqu’au haut Moyen-Age

- d’autre part un passionné : qui a dédié une grande partie de sa vie depuis 1971 pour créer cette mémoire et ce petit musée riche de vestiges qu’il sait merveilleusement mettre en valeur.

http://pmc.cabot.pagesperso-orange.fr/Troclar/index.htm

Nous abordons le site du Cayla par la face sud, notre guide nous y attendait (la convivialité ne rime pas toujours avec exactitude) pour faire le tour de ce domaine et de ces lieux qui ont inspiré nos deux héros de la journée Eugénie et Maurice de Guérin.

 

Il y a de la magie dans ce lieu et, des quelques pages lues et partagées sous le soleil printanier, je retiendrai ces quelques mots de Maurice de Guerin :

« J'ai visité nos primevères ; chacune portait son petit fardeau de neige et pliait la tête sous le poids. »

Le voyage extraordinaire d'Auguste Guinnard en Patagonie

Au sud du sud, là où souffle le vent, une terre de fantasmes, de mystères, d’histoires et de légendes. Eternelle et majestueuse avec ses neiges et ses forêts, avec ses plaines infinies, ses montagnes dénudées, ses mers déchaînée et son silence. 

 
La Patagonie Argentine se caractérise par ses étonnants contrastes. On y rencontre des végétations luxuriantes rivières et cascades et des déserts d’une maigre végétation de broussailles sèches ; et toujours une humidité ambiante difficile à supporter.

 

Auguste Guinnard est un jeune Parisien parti tenter sa chance en Argentine où il est enlevé par des Indiens avec lesquels il va vivre pendant trois années, ce qui nous vaut un récit exceptionnel sur les us et coutumes de ceux qui le détiennent ainsi prisonnier.

Âgé de 24 ans il part en expédition à travers la Pampa, une expédition qui se révéla hasardeuse et même désastreuse : une boussole rouillée, et voici qu'Auguste Guinnard, découvre la dure réalité de l'esclavage. Enlevé par une tribu de patagons « Poyuches », il sera au cours de trois ans de captivité vendu quatre fois avant de recouvrer sa liberté au prix d’une aventure rocambolesque.

Son récit de vie, plus passionnant qu'un roman, est surtout un extraordinaire témoignage ethnologique. Il est fait par la suite membre de la Société de Géographie et d'Ethnologie de Paris, et publie ses aventures en 1861 dans la revue « Le Tour du Monde » et les lecteurs s’enflamment.

Jules Verne s’inspire de son témoignage pour rédiger la première partie des « Enfants du capitaine Grant ».