03/03/2017

WILLIAM BLAKE

Le génie visionnaire du romantisme anglais

Cathy nous a proposé de pénétrer dans l’univers de cet artiste mystique et visionnaire, qui proclama la suprématie de l'imagination sur le matérialisme et le rationalisme. Elle a découvert William Blake, d'abord au Musée d’Orsay en 2011, puis à travers le livre sorti suite à l'exposition à Paris en 2009 : William Blake – Le Génie visionnaire du romantisme anglais (disponible à la Médiathèque de Colomiers). Poète, peintre et graveur, méconnu de son temps, William Blake a influencé nombre d’artistes contemporains : peintres, écrivains, cinéastes, musiciens... Il est entré depuis longtemps dans notre imaginaire collectif. 

Claude a lu des traductions de cinq poèmes très connus de William Blake. La conférence sur les livres d’art qu'il a animé en décembre 2016 trouve son prolongement naturel dans la découverte de cet artiste qui affirmait :

If the doors of perception were cleansed every thing would appear to man as it is, infinite.
Si les portes de la perception étaient purifiées, chaque chose apparaîtrait à l'homme telle qu'elle est, infinie.




Biographie

William Blake nait à Londres le 28 novembre 1757 et y décède le 12 août 1827. Il a vécu toute sa vie à Londres sauf trois ans à Felpham (Essex). Il est immigré irlandais et fils de bonnetiers. A 14 ans, il entre en apprentissage chez le maître-graveur James Basire où pendant 7 ans, ce qu’il apprend va déterminer sa future carrière de poète et d’artiste. Il se marie avec Catherine Sophia Butcher, fille d’un maraîcher. Il lui apprend à lire, à écrire, à graver. Elle l’aidera dans son travail et sera d’un dévouement indéfectible. Ils n'ont pas eu d’enfant.

Dessins et tableaux gothiques ont eu une profonde influence sur l’évolution ultérieure de son art. La technique de "la gravure au trait" devient le fondement de sa théorie sur l’Art. Sa fréquentation de l’Abbaye de Westminster lui fait découvrir une esthétique qui va le marquer profondément, jetant les bases théoriques et pratiques, fondatrices de toutes ses œuvres à venir :

Toute ligne est ligne de beauté.
Le style gothique est une forme vivante.

Méconnu de son temps, considéré comme fou par ses contemporains car incompris pour ses visions, ses idées, ses représentations ; mais plus tard, reconnu pour son expressivité, sa créativité, les sous-courants philosophiques et mystiques au sein de son travail. Ses peintures, sa poésie ont été caractérisées dans le cadre du mouvement romantique et préromantique. Il se rapproche du romantisme par sa volonté de créativité et sa subjectivité, le dépasse en se faisant véritable visionnaire. Préromantique parce qu’il rejette le style littéraire et la pensée néo-classique : il a été en butte toute sa vie avec l’Angleterre du XVIIIe siècle. 
Intéressé par le thème de La Bible, mais hostile à l’Eglise d’Angleterre et à presque toutes les formes de religion organisée, il a été influencé par les idéaux et les ambitions des révolutions française et américaine ainsi que par Emanuel Swedenborg, un théosophe illuminé dont la doctrine était l’union avec la divinité. William Blake est difficile à classer, William Rossetti, un savant du 1XIXe siècle le caractérise comme « un astre glorieux ».


L'Art de William Blake

SA POÉSIE

Il écrit ses premiers poèmes à l’âge de 12 ans et publie Esquisses poétiques en 1783. Il se fait connaître en publiant Chants d’innocence en 1789, Chants d’expérience et Le premier livre d’Urizen en 1794. A partir de 1804 : Un poème Milton (2 livres), Le livre de Job, Les livres prophétiques, Jérusalem (poèmes parus en 1789 dans le recueil illustré Songs of Innocence).
Dans sa poésie, Blake exprime avec passion ses doutes sur la perfection humaine et la société.
Il décrit les deux états contraires de l’âme humaine dans 2 poèmes indissociables L’Agneau et Le Tigre, symbolisant respectivement l’enfance innocente et le monde adulte corrompu et répressif. Ensuite il développera l’idée selon laquelle il n’existe pas d’innocence véritable sans expérience, cette dernière étant elle-même transformée par la force créatrice de l’imagination.
 Le "Tigre, Tigre, feu et flamme" prépare l’imagination visuelle au contraste entre tigre et agneau. L’expérience est un état plus complexe qui suppose un plus grand savoir et une plus large gamme d’émotions.
Dans beaucoup de poèmes de William Blake "The Lamb" a pour thématique le christianisme. Il désigne Jésus-Christ, souvent nommé par métaphore "L’agneau de Dieu" d’après l’évangile selon St Jean.


Comme d’autres poèmes de ce recueil, The Lamb était destiné à être chanté ; la mélodie d’origine, composée par William Blake est inconnue. Le texte a néanmoins été transposé en chanson par plusieurs artistes britanniques : 
A l’occasion du centenaire de la mort de Blake, l’ouvrage de ce dernier  Illustrations pour le livre de Job l’ayant inspiré, le compositeur Ralph Vaughan Williams compose en 1927 une suite orchestrale A Masque for Dancing qui servira de musique de ballet. Le Masque était un genre théâtral populaire au XVIe et XVIIe siècle en Angleterre. 
The Lamb a également été mis en musique, dans les années 1970 par Allen Ginsberg et en 1982 par John Kenneth Tavener, connu pour sa production extensive des œuvres religieuses. En 2004, il écrit : « L’enfant comme la vision de Blake explique la grande popularité de "l’Agneau" dans un monde privé de cette dimension précieuse et sacrée dans presque tous les aspects de la vie ».

Ces poèmes traversent le temps parce que la vigueur d’esprit et la subtilité de leur auteur trouvent un équivalent dans la vigueur et la subtilité de la cadence. Blake le symboliste, Blake le prophète était attaché à cette idée :
 Quand j’aurais le don de prophétie, que je pénètrerais tous les mystères, et que j’aurais une parfaite science de toutes choses ; quand j’aurais encore toute la foi possible jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai point - la cadence - je ne suis rien.
La cadence est à la poésie ce que la charité est au christianisme : elle est une donnée indispensable.
Blake désigne ses poèmes sous le titre de "Chants" (Chants d’innocence, Chants d’expérience). En effet, ils se rattachent à la tradition lyrique anglaise des passages chantés du théâtre de Shakespeare.


De plus, les Chants tirent en grande partie leur force de la perception visionnaire de Blake de la condition humaine, ancrée dans l’observation de la vie quotidienne. Il révèle le phénoménal avec le banal. Un exemple : le jeu de cricket dans ses planches du Pré tintant montre sa parfaite connaissance de son environnement. En 1789, la batte est incurvée et en 1820, elle devient droite, tenant compte des pratiques de son temps. Le cricket était un moyen d’affirmer son appartenance nationale : en le faisant figurer dans les Chants d’Innocence et d’Expérience, Blake l’associait ainsi le plus étroitement à la nation anglaise et à ses traditions.
Blake s’opposait à Joshua Reynolds (premier président de la Royal Academy) qui plaçait le général au dessus du particulier : 
Généraliser, c’est être imbécile, particulariser c’est la seule distinction du mérite.
A lire et à écouter :

"The Tigger" par The Bars

  
La traduction des 4 poèmes
SA PEINTURE

Comme son idole Michel-Ange, William Blake a marqué le monde de l’Art. Nombres d’auteurs modernes du XXe siècle, d’André Gide à André Breton ont été fortement influencés par son œuvre. En France, en 1947, André Gide a soutenu le "British Council" pour un premier hommage à William Blake à la Galerie Drouin place Vendôme. En 2009, pour l’Exposition au Petit Palais, le British Museum, la Tate Britain, la National Gallery of Scotland et le Philadelphia Museum of Art ont prêté leurs œuvres majeures : 150 dessins, gravures, enluminures, livres et aquarelles mythologiques et mystiques, qui révèlent ce génie romantique.

William Blake, intransigeant, excentrique, solitaire, proclame avec éclat son exaltation passionnée. Il privilégie le trait néoclassique pour nourrir les pages les plus héroïques de la Bible, de Shakespeare, de Milton et de Dante. Il tisse des liens d’amitié avec John Flaxman, Thomas Stothard et Henri Fuseli. Ainsi, il grave les fameuses illustrations pour les poèmes d’Hésiode qui ont fait la renommée européenne de Flaxman avec les compositions pour l’Iliade et l’Odyssée. 

L’iconographie de ces œuvres s’apparente aux "horrible imaginings" (chimères effrayantes) de son contemporain John Hamilton Mortimer et aux visions d’épouvante de Fuseli, mais avec un degré supérieur d’intensité, en déployant une imagination obsessionnelle. Bon nombre de ses illustrations pour ses écrits personnels, pour des textes bibliques ou pour les poèmes de Milton et de Dante, varient entre une quiétude poétique et religieuse d’une extrême délicatesse et les visions d’épouvante peuplées de monstres, démons et bêtes de l’Apocalypse. 

Le monstre de la mer – Mortimer
Le dragon rouge – Blake
Tête d'un damné – Fuseli




The Pity (1795)

 And pity, like a naked new-born babe,
Striding the blast, or heaven's cherubim, hors'd

Upon the sightless couriers of the air.

Macbeth – acte 1 scène 7
Grande estampe (54,5 cm × 77,5 cm), impression couleur sur papier, fini dans l’encre et l’aquarelle par Blake. C'est un magnifique exemple d’illustration littérale du texte de Shakespeare tout en produisant un effet annonciateur de surréalisme. De nombreuses interprétations ont été données. Cependant le soliloque de Macbeth et l’illustration de Blake font apparaître des constantes : la faiblesse et la vengeance, la faillibilité humaine et le surnaturel.  
Pitié et air sont deux mots des versets de Shakespeare et Blake utilise deux motifs : le chérubin-femme qui se penche vers le bas pour arracher le bébé à sa mère, la femme au sol. Celle-ci  est fascinée par un esprit divin. Ses boucles d’or en cascade sont nettement en dessous de sa tête et amortissent doucement son visage désespéré, renversé. Il s’agit souvent pour Blake de décrire deux états contraires de l’âme : innocence et expérience, salut et damnation. Le chérubin lumineux a jeté les rênes, les chevaux, les yeux fermés, vont où leur cavalier les mène.

Gravures sur cuivre à la plume, à l'encre et à l'aquarelle
(1795-1805)

Newton
Nabuchodonosor
 
Newton le savant, presque son contemporain, ainsi représenté, incarne l’idée de l’être de raison, privé des lumières de l’imagination.Tandis que Nabuchodonosor montre l’homme sous son jour le plus bestial. On peut voir l’influence de Michel-Ange dans le dessin du corps humain mais forcément transformé par l’imaginaire de Blake.

BLAKE LE VISIONNAIRE : Talent thinks, genius sees.
Sujets bibliques
(à partir de 1799)

 

Les anges planant au dessus
du Christ et le sépulcre

La réunion de l'âme et du corps


Blake aurait vu, dans ses visions des archanges, son jeune frère Robert mort en 1787. C’est celui-ci qui lui aurait révélé en rêve, le procédé de la gravure à l’eau forte, procédé innovant et personnel de Blake. Les mots et les motifs étaient dessinés sur la plaque de cuivre qui était ensuite gravée à l’acide. Le texte et le dessin restaient en relief puis étaient peints à la main, à l’aquarelle par exemple. La partie "gravure", très technique, est minutieusement détaillée dans le livre de l'exposition 2009.
Pour Blake, l’homme n’a pas un corps distinct de son âme car ce qu’on appelle corps est une partie de l’âme perçue par les cinq sens. Point de prison du corps, point d’opacité de la matière qui entraverait l’activité de l’esprit : une communication incessante, un lieu de passage, le corps comme lieu de passage de l’âme. 

Europe a prophecy
(1794)


L'échelle de Jacob
(1799-1806)
Europe a prophecy ou The Ancient of days : Urizen, un genou à terre, délimite et divise l’Univers matériel au moyen d’un gigantesque compas. Blake rejette l'iconographie chrétienne traditionnelle. Il peint sa propre réalité et cherche à retranscrire ses visions mystiques. Il se voyait comme un génie visionnaire. Il s’inspire de l’iconographie médiévale du Dieu architecte mais représente une divinité issue de sa mythologie personnelle : Urizen, incarnation de la Loi et de la Raison. 

L'échelle de Jacob resente une scène de la Genèse : Le récit du songe de Jacob. Il comporte trois éléments : un escalier dont le sommet touche le ciel, les anges de Dieu montant et descendant et la présence de Dieu lui-même. Entre ciel et terre une communication existe, elle se fait par l'intermédiaire des anges, messagers de Dieu. Dieu s’approche de l’homme et « se tient près de lui ».

Jérusalem, l’émanation du géant Albion (1804-1820)

Un poème de 212 pages. 
Albion, personnage central représente l’Angleterre et d’une manière générale, l’homme occidental.
Au même titre que The Tyger, appris aux enfants à l’école, 
Jerusalem est également un hymne aussi important que God save the Queen.




La Divine Comédie 
 (1825-1827) 
La dernière œuvre, 
inachevée, de Blake.

Antaeus Setting Down Dante & Virgil in the Last Circle of Hell

Le cercle des Luxurieux
Le cercle des Luxurieux est une aquarelle illustrant l'Enfer de Dante. Blake y représente Francesca da Rimini et Paolo Malatesta, qui eurent une liaison avant d'être découverts et tués par Giovanni Malatesta, frère de Paolo et époux de Francesca.


Ses idées
Blake et la religion
Pour lui Dieu doit représenter l’unité de tous les êtres humains avec (et non pas malgré) leurs différences. Il a une aversion pour les systèmes hiérarchisés tels que les religions institutionnelles ou officielles. En 1789, il clame son Christianisme libertaire. Il faut susciter la part de divin dans l’homme. Il décrit la divinité humaine dans Les chants d’innocence :
Tous doivent aimer la forme humaine chez le turc, le juif, le païen où Merci, Amour et Pitié demeurent, Dieu demeure pareillement.
Il n’y a pas de religion naturelle. Toutes les religions sont une.
L’expression la plus remarquable est à chercher dans la forme singulière des livres enluminés. On y trouve la transposition esthétique de l’image divine de Blake : l’unité avec la différence et l’égalité sans équivalence. D’ailleurs chaque exemplaire de chaque livre est unique. Blake est un excellent connaisseur de la Bible et de la Kabbale, il va jusqu’à apprendre l’hébreu pour les lire dans le texte.

Blake et la Politique, l’Esclavage, la Femme :
Ses sympathies vont à la Révolution et à tous les adversaires de l’ordre établi. Il recherche l’égalité entre les êtres mais pour préserver la différence, privilégier l’individu. Il est contre le régime monarchique. Il rejoint les radicaux et les républicains quand ils dénonçent les formes de pouvoir de l’Ancien Régime. En 1789, Il se promène dans Londres coiffé d’un bonnet phrygien et fréquente les milieux révolutionnaires.
Le texte et les images du poème Visions des filles d’Albion (1793) traitent de deux sujets brûlants de la pensée politique du  XVIIIe siècle : l’esclavage (il défend les esclaves noirs d’Amérique) et le féminisme.
Dans son poème Milton, œuvre en deux livres, éminemment personnelle sur ses affinités avec la vie et l’œuvre de Milton, il dénonce cependant les erreurs de jugement et le manque de considération de Milton pour les femmes.

Blake, une mythologie personnelle :
Mythologie fort complexe, Blake invente ses propres personnages symboliques afin d’exprimer ses préoccupations sociales : Urizen incarne la moralité répressive et Orc le grand rebelle.
Dans Europe, une prophétie, il condamne la tyrannie sociale et politique de son temps. Dans Le voyage mental, il traite du cycle infernal engendré par l’exploitation commune des sexes.
Le fil conducteur de Blake c’est l’énergie, un désir de recréation du cosmos, l’imagination. Il condamne l’empirisme.
L’énergie est la seule vie.
L’homme apporte avec lui tout ce qu’il a ou qu’il peut avoir. L’homme à la naissance est comme un jardin déjà planté et semé.


Il se dit l’espion de Dieu et veut vivre ses visions. Les visions de Blake allèrent plus loin que celles inspirées par John Milton, Swedenborg et Jakob Böhme, car il ne s’est pas contenté de développer l’univers des relations bibliques mais a cherché à le transcender par la fusion avec ses propres interprétations du druidisme et du paganisme.

Son influence

Il a été récupéré par les surréalistes, par les amateurs de visionnaires... 

En littérature, de nombreux auteurs utilisent des citations, des vers, des noms issus de la mythologie de William Blake : Endless Night d’Agatha Christie, le manga Arago, La Saga des Hommes-Dieux de Philip José Farmer, Les Portes de la Perception d’Aldous Huxley... 



Au cinéma et à la télévision : Dragon Rouge de Brett Ratner, avec le titre du poème et le tatouage sur le dos Le Corps de mon ennemi d’Henri Verneuil Lara Croft la série américaine Mentalist, la série animée Batman...  
Dans Dead Man de Jim Jarmusch, un viel indien croit s’adresser au poète dont Johnny Deep porte le nom. On y trouve le texte Le voilier très souvent cité dans les églises et les enterrements.
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon coté dit : "Il est parti ! "
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti ! "
Il y en d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie : "Le voilà ! "
C'est ça la mort.
En musique : Le groupe rock Les Doors a choisi ce nom en référence à Blake et à l’essai d’Aldous Huxley Les chansons de l’innocence, l’album d’Etienne DahoSongs of Innocence, l'album du groupe U2 en 2014Blake de Mort Shuman, chanson sensurée sur les radios françaises, à cause de deux vers :
Les pierres de la loi font les murs des prisons.
Les bordels sont bâtis des briques de la religion.
Les Editions William Blake and Co ont été crées à Bordeaux en 1976 par Jean-Paul Michel pour perpétuer l’esprit d’unité de pensée, de poésie, d’existence et d’action cher à William Blake.

Exposition : Tate détient l’une des plus importantes collections au monde de William Blake. 
A la Tate Liverpool, de septembre 2016 à septembre 2017, se tient l'exposition Tracy Emin & William Blake in focus. Tracy Emin est une artiste britannique née en 1963. My Bed (1998), son œuvre la plus connue, ainsi que ses dessins, sont présentés à côté des œuvres de William Blake (La Pitié, La crucifixion). L’accent est mis sur les liens surprenants entre les deux artistes, la préoccupation partagée avec la spiritualité, la naissance et la mort dans le travail de deux artistes.

Conclusion

Cathy, passionnée par William Blake, nous a fait découvrir l'essentiel de cet artiste prolifique qui a consacré sa vie à créer... Elle nous propose deux façons de comprendre et d’apprécier les œuvres de William Blake : à travers la connaissance des personnages de La Bible, de La Divine Comédie, des différentes sources d’inspirations de Blake et à travers la sensibilité éprouvée pour l’art, le mystique, le sensationnel, le fantastique.

Sans contraintes il n’est pas de progrès.

Attraction et Répulsion,
Raison et Energie,
Amour et Haine,
Sont nécessaires à l’existence de l’homme.



Voir un monde dans un grain de sable
un ciel dans une fleur sauvage,
Tenir l'infini dans la paume de votre main
Et l'éternité dans une heure.


Sources :
Le livre de l'exposition de de 2009 : ISBN : 978-2759600779
The complete poems – William Blake, éditions Penguin Classic
Association William Blake – Nerac, Lot-et-Garonne. Site de l'association
Wikipédia