Notre ami et poète Claude nous a proposé une rencontre très intéressante autour de deux auteurs pour échanger avec eux sur leur travail d'écrivain et le choix de leurs personnages.
Rencontre avec Jean-Luc DOUSSET
Jean-Luc Dousset est auteur de biographies historiques. Nous avons découvert des personnages insolites, décalés mais attachants, tombés injustement dans l’oubli.
Son premier livre raconte la biographie de « Philibert
Besson, le fou qui avait raison ». Député français de la Haute-Loire sous la
IIIe République et atypique, Philibert Besson avait fait de sa vie un combat
contre les monopoles, les Puissants, les compagnies d’électricité, les « Vautours » !
Ses combats sont toujours d’actualité...
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Le second ouvrage « Giampietro Campana, la
malédiction de l’anticomane », retrace l’existence de ce personnage hors du
commun, un Italien, l’un des plus grands collectionneurs de pièces
archéologiques. Né à Rome en 1808, cet aristocrate italien, devenu directeur du Mont-de-Piété de sa ville natale en 1833, a constitué en moins de trente ans la
plus importante collection d’antiquités et d’œuvres d’art jamais réalisée !
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Son troisième livre : « Ferdinand le débile » est
la biographie de l’empereur d’Autriche et roi de Hongrie Ferdinand ayant régné
entre 1835 et 1848, date à laquelle il abdiqua en faveur de son neveu
François-Joseph, l’époux de Sissi.
Vienne, 1793, le palais de la Hofburg, la naissance
de l’héritier de l’empire austro-hongrois. Mais Ferdinand a de l’eau dans la
tête, il est rachitique, il souffre d’épilepsie, il est un peu attardé... La
consanguinité l’a accablé de tant de tares ! |
Survivra-t-il suffisamment de temps pour accéder au trône de la famille des Habsbourg-Lorraine. Monter ou descendre un escalier, se servir d’une carafe, signer de son nom... Autant d’épreuves ! Son père Sa Majesté François hésite. Lui succédera-t-il ? Un temps il lui préfère son fils cadet François-Charles. Un temps, il s’en tient au principe de légitimité, ce sera son fils ainé Ferdinand... Le Prince de Metternich veut sa marionnette ! Avec Ferdinand, il la tient... Il le forme, le modèle, le marie à la princesse Marie-Anne de Savoie. Nuit de noces mouvementée ! Ferdinand s’intéresse peu aux choses de la politique et à l’art militaire. Ses seules passions : la botanique, le jardinage, les sciences... On le prend pour un débile ! Le peuple l’aime. Il le surnomme Ferdinand le Bon. La période est troublée. Le puzzle de l’empire austro-hongrois menace de se disloquer. La sœur de son frère, l’archiduchesse Sophie avide de pouvoir manœuvre pour que la couronne des Habsbourg revienne à son fils François-Joseph qui va épouser celle qui va devenir l’impératrice Sissi ! On prépare son abdication...
Son dernier livre « Commandeur Cazenave, Le
Magicien était un aventurier » raconte la vie mouvementée de Marius Cazeneuve, né à Toulouse, en 1839, non loin
de la Garonne, au 20 rue des Blanchers. Marius quitte l’école assez jeune et fait la
connaissance de Bartolomeo Bosco, le maître turinois de l’illusion. Auprès de
lui, il effectue son apprentissage et se révèle particulièrement doué !
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Il s’exerce à Toulouse, puis il se produit à Vichy, station thermale en vogue, devant l'empereur Napoléon III ; il séduit toutes les cours d’Europe, le tsar de Russie…
Décapité ! Il brandit sa tête à bout de bras devant des spectateurs apeurés. Il se fait tirer dessus ! Il arrête de ses doigts et de ses dents les balles qui lui sont destinées.
Il est décoré de l’ordre de Nichan Iftikhar par le bey de Tunis. Désormais, aux yeux de tous, il est le Commandeur.
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Marius Cazeneuve est aussi un scientifique, un astronome, inventeur du lunomètre, de l’astronographe... En 1874, il fonde l’Institut du Progrès pour lutter contre toute forme de charlatanisme et de superstition ! Il réussit même le tour de force de rallier à sa cause Victor Hugo qui s’est laissé pourtant tenter par les sciences occultes.
En 1886, il est envoyé en mission renforcer la
présence française sur l’île de Madagascar face aux Britanniques. Sa mission
est un succès politique, économique... Médecin, confident, ami, il tombe sous
le charme de la reine Ranavalona III, mariée à un Premier ministre bien
plus âgé, autoritaire. Sont-ils devenus amants ? Certains disent qu’il aurait
pu devenir roi de Madagascar !
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Francis Pornon est auteur de poésies, romans, nouvelles, essais, chansons et livrets... En 2015, il nous a accompagnés sur les traces de « Jaurès à Toulouse, lieux et mémoire » en suivant l’itinéraire de son livre publié aux Ed. Loubatières.
Passionné par la grande culture occitane médiévale qui fut à l’origine de la poésie amoureuse et plus généralement de la poésie occidentale ; il a publié deux romans historiques : « Les dames et les aventures du troubadour Raimon de Miraval » et « La Dame de Toulouse, Azalaïs de Burlatz » (TDO éditions).
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« La Fille d’Occitanie » complète un triptyque
romanesque sur le Moyen Âge en Occitanie. Ce dernier livre nous raconte
Colomba, pauvresse devenue servante, qui vit à la fois le sort d’une femme
ordinaire au Moyen Âge et une exceptionnelle ascension sociale, aventures
incroyables dans un monde troublé de guerres et de croisades. Elle côtoie
Azalaïs de Burlatz, la Dame de Toulouse, avec sa Cour et accède à la poésie
amoureuse courtoise. On la suit dans les péripéties d’une femme de son temps,
amour et maternité, rencontres avec amis et amants, fréquentation de poètes,
hommes et femmes comme Raimon de Miraval et Azalaïs de Porcairagues.
Porté par le désir et l’énergie de Colomba,
l’auteur fait partager les états d’âme de l’héroïne et entraîne le lecteur en
aventures, moments graves ou festifs ainsi que chevauchées depuis la Haute
Ariège et la vallée de l’Aude jusqu’à Toulouse, Carcassonne, Béziers,
Montpellier et même la Catalogne. De quoi revivre la grande richesse de
l’histoire occitane et européenne d’alors.